Fri 24/10/2003
(Source : www.cyberpresse.ca)

La thérapie du flash-back remise en cause

Un bruit sourd se fait entendre entre les murs du bureau, les ordinateurs tremblent, la fumée envahit l'étage, les escaliers sont bondés. À l'extérieur, la foule couverte de suie hurle, les deux tours s'écroulent, les cendres aveuglent... «Pourquoi tant d'êtres humains sont-ils morts?» «Pourquoi pas moi?»

Les thérapies de groupe, où plusieurs victimes d'un même traumatisme racontent leurs émotions et leurs pensées face au choc subi, ont longtemps été considéré comme le meilleur traitement pour éviter le syndrome du stress post-traumatique(SSPT).

Cependant, un groupe d'éminents experts américains, réunis récemment par l'American Psychological Society, ont déduit que partager ces états d'âmes éprouvants peu après le choc ne se révèle pas nécessairement bénéfique.

En fait, le «trauma debrifing» n'aurait aucune incidence positive sur le rétablissement des victimes. Bien au contraire, des chercheurs de l'Université d'Amsterdam aux Pays-Bas, suite à l'observation de sept études médicales, concluent que ce genre de traitement interfère avec la réaction naturelle aux événements traumatisants. Absorbées par le traitement, les victimes négligeraient le support spontané des amis et parents.

La qualité de certains thérapeutes est également remise en question, mais ces scientifiques soutiennent surtout que ce processus psychothérapeutique, justement parce qu'il continue d'exposer les gens aux facteurs qui les ont traumatisés, ralentirait même le mécanisme normal de guérison.
 D'autres articles archivés 
|Suivant >